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J’ai ce voile noir, qui m’empêche de voir ce que je suis au fond.
Il trouble ma vision, et me laisse qu’une série d’imperfections.
J’ai ce malin plaisir à me détruire devant chacune de mes réflexions.
Je me vois laide, je ne peux sortir affronter toutes ces questions.
Et pourtant, j’ai cet espoir qui grandit, et qui pousse à chacun de mes souffles.
Il emplit ce gouffre; ce vide où je me trouve.
Mais parfois, sous l’éclat d’un flash, je me trouve belle et intemporelle.
J’aperçois cette étincelle, et je rêve d’une personne qui ne verrait qu’elle.
Je suis en constante querelle; je tente de me fondre parmi vous.
J’essaie d’être celle qui se tient debout, malgré tout.
Je nage à contre-courant; ma peur est un sable mouvant.
J’ai donné trop de temps, à vouloir plaire à tous ces gens.
Aujourd’hui, je me regarde, et je me suffis.
Je souhaite vivre, et sourire à la vie.
Je prends tous ces petits moments, que je garde précieusement.
Que je me rappelle chaque fois que j’en ai le temps.
Je vis avec ce boulet; ce poids constant sur mes épaules.
Je ne cherche point de pitié, je suis une personne comme une autre.